Beziers. Vins.Revoir le marketing avec des étudiants australiens.

Depuis jeudi dernier , des étudiants de l'université de commerce de Sydney en Australie, treize en tout et deux enseignants, sont sur le Biterrois pour aider les viticulteurs à commercialiser au mieux leur production au Royaume Uni. Pour eux, le packaging n'est pas adapté et les produits ne se vendent pas. En gros et pour parler simple, localement, on sait faire du bon vin, du très bon même, mais, en revanche, on ne sait pas le vendre à l'export.
La remarque a déjà été faite par des professionnels : le Languedoc-Roussillon a une identité, un savoir-faire, mais il ne sait pas se vendre.
Du coup, ces étudiants qui sont en stage dans une prestigieuse école londonienne vont apporter quelques idées. « Nous prenons le cas du vin Lou Camel, produit par les coopérateurs de la cave Béziers

- Boujan. Il est bon, mais l'étiquette ne parle pas aux consommateurs. Que vient faire un chameau sur cette dernière. Ici, on le sait, cela fait partie de l'histoire locale

, explique Precilia Dunn, qui travaille dans la finance et qui profite de son temps libre pour faire des études de commerce et se tenir ainsi au courant de ce qui se fait dans le monde, mais, outre Manche, on ne comprend pas. Du coup, le vin reste sur les présentoirs. » Et cette dernière de confier : « Un client met en moyenne 38 secondes pour choisir son vin. Il faut l'accrocher dès qu'il saisit une bouteille ».
« Et contrairement à la France, l'amateur de vin en Angleterre veut connaître l'histoire du vin, son terroir et aussi avec quel mets on peut le déguster », insiste pour sa part Sophie Guizard, la responsable commerciale des caves de Béziers.
Les étudiants sont partis sur plusieurs domaines à la rencontre des viticulteurs pour leur expliquer comment fonctionnent leurs futurs clients anglais et comment s'adapter. Il faut dire que sur le marché, les vins du Languedoc-Roussillon sont particulièrement bien placés par rapport aux vins australiens ou sud-africains qui se taillent là-bas la part du lion. Ils ont donc une belle carte à jouer en revoyant l'image qu'ils donnent à leur production.

Source : www.midilibre.com

Cordialement le Blad.