Le marché du vin sous tension avant la nouvelle campagne.

Le temps des vendanges est le moment pour dresser un bilan de la campagne commercial 2007-2008 en Rhône-Alpes.

Les ventes baisses de 1,5 million d'hectolitres.

Les premiers indicateurs économiques de l'Office national des vins délivrés en août soulignent le recul des exportations de 8,7 % sur le premier semestre 2008. Certes, les chiffres de la balance commercilae progressent car paradoxalement le montant des ventes grimpe de 8,2 %. Pourtant, ces deux données témoigent de perte de marché et seuls des Bordeaux dont les prix explosent de + de 42 % (sur ces grands crus uniquement) s'en sortent tous les autres vignobles souffrent. Le Beaujolais subit une érosion de 4 %, la Bourgogne de 1,8 % et les Côtes-du-Rhône de 1,5 %. Une autre publication autre publication estivale donne du "blues" à la filière viticole, l'enquête Vinifhor sur la consommation intérieure. Elle témoigne d'un sévère recul de la consommation de 3,6 % alors que depuis 2003, le phénomène s'était stabilisé.

La cojugaison des deux phénomènes génère un repli des volumes commercialisé de 1,5 million d'hectolitres (3% des ventes au plan national). Une situation dont les effets s'ajoutent à ceux de plusieurs saisons commerciales difficiles.

Etat de vigilance

Notre région (beaujolais) ne s'échappe pas de ce contexte. Les chiffres donnés par Patricia Picard. Cependant, cette bonne nouvelle est à tempérer car l'évolution est inverse pour les vins VQPRD, catégorie où figurent les AOC. Ce sont ces dernières qui constituent le socle du vignoble régional. "La situation est difficle certains vins comme les rouges", précise le nouveau président du comité, l'Ardéchois Jean Luc Flaugère.

Toute la filière est en état de vigilace pour surveiller l'évolution des marchés mais également un vignoble dont l'état sanitaire est fragile avec un climat humide qui favorise les attaques.

Sans oublier la grêle

"La récolte en Beaujolais sera en recul avec des volumes plus proches de ceux de 2003", annonce Jean Bourjade, Délégué général de l'Inter-Beaujolais. Les exportations en Beaujolais primeur cèdent de 10,4 % en raison du marché japonais qui était un moteur régulier pendant plusieurs années.

L'Inter-Beaujolais s'est mobilisée pour maintenir ses ventes lors de la prochaine campagne de novembre (1).

Sur le marché français, la nouvelle tendnace de consommation pour les vins légers et frais favorise le vignoble. Les indications de la vente en grande surface témoignent d'une reprise des Crus (5,05 %) et du Beaujolais générique (3,51%). En revanche "nous avons l'équivalent d'une année de vendange en stock" poursuit-il. Les volumes plus faibles de la récolte à venir vont générer une pression de la demande et apporter des solutions à ce mal chronique. Cela suffira t-il pour assurer une régulation bénéfique?

Enfin, la question des cours tout aussi déterminante. Certes, comme le rappelle Jean Bourgade, des opérateurs de renom comme les maisons Jadot, Latour, Bouchard investissent en Beaujolais. A l'évidence la campagne commerciale 2009, démarre dans un contexte tendu.

Source : Le Progrès, article de Yves Espaignet.

Cordialement le Blad.

(1) avec le soutien du Département et de la DSP du ministère de l'Agriculture.

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