Le ban des vendanges célébré en sous-préfecture.

Déjà l'année dernière, l'action de planter quelques pieds de vigne dans la cour d'honneur de la sous-préfecture avait souligné l'attachement du représentant de l'Etat à la culture locale. Un "enracinement économique, historique, culturel et social" que Gérard Dubois, sous-préfet, a conforté en 2008 en organisant le ban des vendanges au même endroit, près de sa vigne.

"Les présidents et les vignobles réunis ici, avec le président de la Chambre d'Agriculture régionale, avec les consuls de Septimanie, avec les représentants de la mairie de Narbonne, avec tous ceux qui de près ou de loin, exercent des responsabilités dans le domaine de la viticulture, la symbolique a de l'importance", a déclaré d'emblée Gérard Dubois, "surtout dans la conjoncture que nous connaissons". Il est revenu sur la plantation de la vigne "dans la cour d'honneur parce qu'elle est ouverte au public, pour montrer l'attachement réel à ce socle indestructible de ce territoire qu'est la vigne". Puis il a mis en exergue "le savoir faire des vignerons qui élaborent des vins qui touchent à l'excellence, et qui doivent le faire savoir".

Une association pour un évènement.

Evoquant au passage "les prochains enjeux mondiaux du vin", Gérard Dubois a ramené le discours sur Narbonne. "Pourquoi ? Pour que les vignerons d'ici soient prophètes en leur pays". L'enchaînement était tout trouvé pour parler de la création de l'association "qui s'appelle La Narbonnaise, coeur de vigne en Méditerranée, pour essayer d'optiminiser la vigne et le vin, et pour mettre sur pied une manifestation annuelle de grande ampleur, un évènement, afin de valoriser tous les crus de notre région narbonnaise et alentours". Il concluait : "Il faudra sans doute du temps pour qu'elle prene de l'ampleur, mais elle naîtra".

Le sous-préfet conduisait ensuite la forte dans "sa" vigne pour les premiers coups de sécateur, sous le parrainage de Pierre Richard. Gérard Dubois n'avait plus qu'à formuler ses "voeux d'excellente récolte 2008".

Sous l'impulsion du ténor Henri Forguesn un vibrant "Se canto" s'élevait bien au-dessus des murs de l'enceinte de l'état. Comme une bonne parole portée par l'air du temps. Cet air qui réclame plus jamais de la solidarité et de l'union avant d'affronter des lendemains que l'on devine redoutables. Mais pas invincibles.

Source : L'Indépendant.

Cordialement le Blad.