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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 12:50

Ce sont 125 pieds de vigne, pas un de plus pas un de moins, alignés bien en rang, qui dessinent un jardin insolite dans une cour de ville. C'est un coin de campagne à pied de colline. Non loin de Pigalle, agrippé à une butte autrefois réputée pour le charme de ses productions. Mais qui n'est aujourd'hui plus guère courtisée par l'amateur. Cette butte Montmartre, pourtant, fut un haut lieu de la vigne parisienne. Celle-ci reprend doucement vie à l'hôpital. A Bretonneau, hospice de Paris. L'établissement est un havre pour jours de vieux, et, depuis trois ans, un abri pour jeune plants d'avenir. Lorsque proposition lui fut faite de concevoir puis de soigner ce vignoble de poche, seule encoche légale, Fabrice Durou, de la septième génération des Durou de Cahors (Château de Gaudou), fit une ordonnance de malbec, cépage autochtone de son Lot natal mais à fort rayonnement international. En dépit d'un rayonnemment solaire limité à cette latitude, il prospère au-delà des espérances sur ces sols argilo-sablonneux qui portèrent, il y a belle lurette, les vignes autour de Paris et Fontainebleau. Il était n loin de penser, Fabrice Durou, que son protégé "se plairait autant". Les progrès ont été spectaculaires. 3 ans seulement après avoir pris racine, voici le malbec de Paris en bouteilles. 200 flacons de "Clos Bretonneaux", voilà un nom qui prédestine à acceuillir des barriques. Ce sera pour bientôt. Comme un (presque) grand, le chai comporte déjà deux cuves inox de cinq hectolitres chacune. Et il a aussi son maître, Michel le jardinier. Michel était la main verte de cet hôpital champêtre, il est devenu, dit Durou, "un bon vigneron" qui travaille sa vigne comme les plus grands, n'hésitant pas, l'été dernier, à tailler dans les grappes et les feuilles pour améliorer la qualité. L'automnbe venu, il a dirigé sa première troupe de vendageurs, des patients qui ne l'étaient plus, tout à leur entrain de mettre la main à cette première récolte. Avec pour tout salaire du bonheur et l'oubli des malheurs. "Cette vendange", raconte Fabrice Durou, "a transfiguré des malades. Certains, atteints de sénilité, ont retrouvé des émotions, des sensations de leur jeunesse. C'était émouvant". L'hôpital a trouvé à sa vigne une vertu curative. Pour les vertus gustatives, il faudra lui laisser du temps, même si ce millésime tout juste tir, encore peu titré (10°C), montre une densité et une concdentration prometteuse.

Source : Les Echos, article de Jean-Francs Pécresse.

Cordialement le Blad.

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