Le "nouveau" Château de Lastours sur la piste d'un pôle oeno-touristique.

Sur les hauteurs de Portel-des-Corbières, une semaine de 800 hectares et un château dont les fondations, hérité du castrum de Terribus, remontent au début du Moyen-âge. Si l'on ajoute un vignoble de renom, un site rendu célèbre par les rallyes mécaniques, une colline qui fut le berceau de l'éolien français, et la présence d'un centre d'aide par le travail (CAT), on comprend qu'en faisant l'acquisition du château Lastours, il y a 4 ans, le groupe bordelais Filhet-Allard a mis la main sur une propriété à forte notoriété, une afaire aux multiples enjeux. Problème : lorsqu'on prend la tête d'un tel bien, on hérite d'une image forte, mais aussi d'un passé . Bref, on est attendu au tournant.

Un expérience qu'a connu le nouveau propriétaire lors de son arrivée, en 2004. Dès le début, le PDG, Franck Allard, désignait son homme de confiance pour gérer ce capital : Xavier de Rzières, jeune directeur de 35 ans à l'époque, originaire du Médoc. Depuis bientôt 4 ans, il est installé avec sa famille dans le château du domaine, "un vrai petit village où vivent 80 personnes, entre le personnel du domaine et les pensionnaire du CAT". Aujourd'hui, c'est comme s'il avait toujours vécu ici, et son tour du propriétaire n'omet aucun détail sur l'histoire des lieux.

Il faut dire que l'arrivée de Filhet-Allard à Lastours, c'est lui. Entre nouvelle méthodes et grandes orientations, il l'a menée dans le bonheur ou les difficultés, avec souplesse ou fermeté, d'après les objectifs fixés par le PDG du groupe, qui continue à venir sur place une fois par mois. "Dès l'achat du domaine, nous nous sommes lancés dans une vaste campagne de réencépagement. Un plan sur 10 ans portant sur 75 hectares. A ce jour, 33 hectares ont été replanté". Du carignan, de grenache, de la syrah à parts égales, plus des parcelles de mourvèdre et de cinsault.

Un chai moderne à économie d'énergie.

Ce nouveau départ dans les vignes se prolongera bientôt dans un chai flambant neuf, dont la construction, près d'un caveau actuel, est prévue d'ici 2010. "Ce sera un bâtiment moderne, à économie d'énergie. Aux trois-quarts enterré, il sera doté d'une toiture à panneaux photovoltaïques. Le projet a été confié à l'architecte narbonnais Eric Martin".

Parallèlement ce renouveau de l'activité viticole, Xavier de Rozières s'attache à promouvoir les autres potentiels du site. La diversification agricole, avec 7 hectares d'oliviers plantés récemment, dont on déclinera la production, d'ici 5 ans, en huile et tapenande labélisées "Lastours"; les pistes de la propriété : "Essentiellement pour des essais réalisé par des marques automobiles. Mercédès était encore là il y aquelques jours"; mais aussi l'éolien : "En 1985, Lastours a été la ppremière ferme éolienne de France. Nous sommes très intéressé par le projet "Terra Eolica" que développet la communauté de communes et le Pays de la Narbonnaise, pour faire des éoliennes un attrait touristique". Peut-être un autre signe du désir d'enracinement de ce "nouveau" Lastours qui du haut de son promontoire qui du haut de son promontoire dominant la Berre, voit son avenir en pôle oeno-touristique.

Source : L'Indépendant, article de Fabien Arnaud.

Cordialement le Blad.