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18 novembre 2010 4 18 /11 /novembre /2010 10:01

40 millions de bouteilles de beaujolais nouveau seront bues dans le monde entier durant les prochains jours. Mais que se passe-t-il dans le vignoble qui produit ce vin si médiatique?

 

Crise. De nombreux viticulteurs du Beaujolais ont été contraints de cesser leur activité durant ces dernières années. Paysage. Cette crise a mené à l’arrachage de près
de 5 000 hectares dans les 72 communes productrices. International. Malgré cette crise, des pays comme le Japon et les États-Unis organisent encore de grandes fêtes pour le primeur. Communication. L’Inter Beaujolais veut désormais axer
sa communication autour des crus et des vins de garde.

E n 10 ans, 1 400 exploitations ont disparu dans le Beaujolais. Il n’en subsiste actuellement que 2 600. Les viticulteurs qui travaillaient cette terre vineuse sont loin d’avoir été tous remplacés. Face à la crise que traversait cette grande terre de rouge, une politique d’arrachage a été lancée dans les années 2000. Permettant à l’exploitant de toucher une subvention de 7 000 à 10 000 euros par hectare de vigne enlevé. « Cette politique a permis au vignoble de se restructurer », témoigne Dominique Capart, le président de l’Inter Beaujolais.

Ce viticulteur originaire de Belgique et installé depuis plusieurs années à Jullié, connaît bien l’histoire du beaujolais. Suffisamment pour savoir tout le mal qu’à produit cette communication à l’excès autour du primeur. Si la fête du beaujolais nouveau ne semble pas s’estomper au Japon et aux États-Unis, elle semble quelque peu battre de l’aile depuis quelques années dans ses propres terres.

Et ce n’est pas forcément pour déplaire au président qui souhaite désormais axer la communication autour des crus. « C’est un peu notre faute », avoue Dominique Capart. « On tirait le vignoble avec le beaujolais nouveau. Notre défi désormais, c’est de continuer à produire de la qualité tout en travaillant sur des vins de garde ». Une philosophie aux antipodes des valeurs du beaujolais nouveau. Le primeur reste en effet un vin difficile à réaliser. Une savante utilisation du SO² étant le seul moyen de stopper l’évolution du vin. « C’est ce SO² qui parfois donne la barre à la tête le lendemain de la fête lorsqu’on abuse de ce vin ».

Signaux positifs

Le beaujolais nouveau ne peut cependant pas être abandonné du jour au lendemain. La production représente en effet 35% de la quantité totale du terroir. Plus que les crus qui représentent moins d’un tiers de la production totale. Le chemin est encore long pour les viticulteurs du Beaujolais. Mais à force de persévérance, les choses commencent à changer.

« On a enfin des signaux économiques positifs qui me font penser que la crise structurelle est bientôt terminée », se réjouit Dominique Capart. Cette année, l’hectolitre s’est vendu dans une fourchette de 165 à 180 euros. Des prix qui dépassent largement ceux de l’an passé.

Terroir en évolution

Sillonnez les routes du beaujolais et vous remarquerez que le paysage change. Les vignes arrachées n’ont pour la plupart pas été replantées. La nature, qui reprend vite ses droits s’est installée dans les rangs. Désormais, acacias, genêts et buissons reprennent vie sur des terres autrefois entièrement dédiées au cep. Une étude est actuellement menée sur l’éventualité de remplacer les pieds de vigne arrachés par des plantations de chanvre en plaine. « Ces plantations de chanvre existaient à l’époque. Le mieux serait de ne pas arracher les parcelles bien orientées. C’est là que le pouvoir politique a un grand rôle à jouer ».

 

pjduroussay@lejsl.fr

 

Plus d’informations sur www.beaujolais.com

 

Source : www.ljsl.com

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