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15 février 2014 6 15 /02 /février /2014 16:53

Aujourd’hui s’ouvre le Salon du vin au féminin au Touquet, l’occasion de proposer à Céline Germain patronne du Jéroboam à Montreuil de nous parler de son expérience.

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« C’est ma passion pour le vin qui n’a amenée à créer ce restaurant », affirme sans ambages Céline Germain, gérante et propriétaire du Jéroboam, le restaurant attenant à l’hôtel l’Ermitage à Montreuil-sur-Mer.

Une passion qui trouve ses racines dans la cave de son père, Christian Germain patron d’un autre hôtel-restaurant, le prestigieux Château de Montreuil. Mais le lien s’arrête là. Céline Germain avait besoin de respirer pour s’épanouir, s’enthousiasmer des saveurs subtiles de vins qui ne proviennent pas forcément des grands crus, des vieilles caves.

Sur le plan gustatif, elle se découvre éprise de liberté, mais ne se considère pas du tout sa démarche comme révolutionnaire, « les femmes ont acquis leur respectabilité dans ce domaine».

D’ailleurs à l’école hôtelière Paul Bocuse à Lyon, lorsqu’elle choisit l’option œnologie, elle se rend compte qu’un tiers de sa promo était des filles. Simplement en sortant diplômée, elle décide d’aller jusqu’au bout de ses envies. Envie de découvertes à partager.

En créant son restaurant elle choisit d’emblée de mettre en avant des crus pas très connus peu cher, mais très prometteurs.

 

Chemin de traverse

Et elle le dit clairement. « J’ai bien sûr des grands vins dans ma carte, mais j’adore amener mes clients à sortir des vignobles classiques, en parler avec eux, sans être obligée d’employer le vocabulaire compliqué autant que convenu. » Parler plus simplement des vins, voilà peut-être, selon elle, ce qui différencie les femmes des hommes au moment de la dégustation.

Les hommes « intellectualisent beaucoup, parlant techniques de vinification, cépages ». Le côté « initiés » les rassure. « Peut-être parce qu’elles ont trop longtemps été hors-jeu, les femmes œnologues se montrent davantage décomplexées. Personnellement, quand je goûte un vin, je tente systématiquement de faire des rapprochements avec des sensations que j’ai déjà connues, des souvenirs » propres à réveiller des émotions.

« Il faut d’abord goûter et goûter encore »

Cela pourrait s’appeler vivre le vin, généreusement, plonger dedans plutôt que de tenter de s’élever, s’en extraire grâce à un discours savant. Voilà comment Céline Germain se montre quand on lui demande comment elle se différencie en tant que femme dans ce monde encore masculin de l’œnologie. Quand elle parle ainsi, beaucoup d’hommes aimeraient sans doute lui ressembler.

Mais pour vivre toutes ces choses plutôt que de lire ou d’écouter sagement, « il faut d’abord goûter et goûter encore ». D’où l’intérêt de ce salon du vin au féminin. « Le fait qu’il soit au féminin suscite la curiosité et incite des femmes à venir découvrir des vins que des hommes n’auraient pas choisis d’emblée. »

Le Salon du vin au féminin, ce samedi 15 et ce dimanche 16 au Palais des congrès. Ouvert de 10 à 19 heures, soixante-dix exposants. Entrée, 5 €.

 

Source : www.lavoixdunord.fr

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