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30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 08:53

98 % des exploitations sont plombées. Nous ne sommes pas là pour lancer un ultimatum, mais pour faire passer un message". Le 25 juin dans l'après-midi, au moment de monter à la tribune, Philippe Vergnes, président du syndicat des vignerons de l'Aude tente d'apaiser le climat de tension qui règne sur Montpellier avant la grande manifestation régionale des viticulteurs. Pourtant, la base et les autres responsables syndicaux n'hésitent pas eux, à parler de "dernière manifestation avant le vrai clash", de "dernier espoir" et même "d'ultimatum au gouvernement". Après la manifestation de Carcassonne début juin qui avait rassemblé près de 7 000 vignerons essentiellement audois, ce sont près de 10 000 vignerons (12 000 selon les syndicats, 6 000 selon la police) venus cette fois de l'ensemble de la région qui se sont retrouvés le 25 juin au jardin du Peyrou à Montpellier d'où partait le cortège.

"Ca m'arrache les tripes".

"Si nous sommes réunis à nouveau ce 25 juin, c'est parce ques notre situation se dégrade tous les jours un peu plus et qu'elle est absolument insupportable et qu'on ne peut plus accepter que ça continue comme ça jusqu'à voir crever le dernier d'entre nous". Cette fois à la tribune, Philippe Vergnes s'adresse au président de la République. "Ca m'arrache les tripes d'en être réduit aujourd'hui à vous demander de donner à nos vignerons des primes d'arrachage à taux plein, de vraies pré-retraites et je ne sais quoi encore. Après des dizaines d'années d'efforts, voilà où nous en sommes ! ". A deux mois à peine des vendanges, la situation est, en effet, de nouveau très critique pour les viticulteurs qui doivent faire notamment face à une forte augmentation des charges (gazole, produits phytosanitaires). "On ne peut pas l'accepter et entendre dans le même temps qu'il faut baisser les prix ou alors il faut avoir l'honnêteté de nous dire qu'on veut délocaliser nos productions et par là ruiner nous territoires !". Après avoir souligné "les injustices européennes insoutenable", le syndicaliste a rappelé que "dès 2002, nous avions alerté les pouvoirs publics de l'extrême gravité de la situation. Depuis, nous avons fait des propositions légitimes et raisonnables qui n'ont jamais été prises au sérieux par les successives bandes d'autistes que nous avons pu rencontrer !". Sous une chaleur écrasante et dans un vacarme assourdissant, les vignerons ont ensuite défilé dans le vieux Montpellier. Le tracé du défilé évitait soigneusement la préfecture de la Région mais passait par la place de la Comédie où les manifestants étaient observé de près par les personnes assises aux terrasses de cafés. Quelques poubelles ont brûlé sur le trajet de la manifestation, mais aucun incident majeur n'a émaillé le défilé. Ce n'est qu'au moment de la dislocation vers 18 h que des heurts se sont produits entre manifestants et force de l'odre. Le face-à-face s'est engagé, les uns jetant des pierres et des pétards, les autres rétorquant par des jets de bombes lacrymogènes qui ont fini par avoir raison des manifestants résté sur les square. La soirée s'annonçait alors chaude sur le chemin du retour. Le long des routes, un important dispositif de gendarmerie veillait.

 

Source : L'Indépendant, article de Estelle Devic.

Cordialement le Blad.

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