12 000 vignerons unis et déterminés ont battus le pavé montpelliérain.

Ils étaient 7 000 à Carcassonne il y a 3 semaines. Le 25 juin dans l'après-midi à Montpellier, ils étaient près de 12 000. Les vignerons du Languedoc-Roussillon étaient venus en masse lancer un appel au secours, un cri de désespoir, à gand renfort de pétards et de fumigènes.

Les viticulteurs et les jeunes agriculteurs étaient, bien-sûr, les plus nombreux. Et les Audois tenaient les premiers rangs. Les syndicats des Vignerons de l'Aude et des P.O. n'ont eu aucun mal à mobiliser leurs troupes. Mais la mobilisation a largement dépassé les frontiètres syndicales (*) et géographique cette fois. Les réunions tenues par Philippe Vergnes dans les départements voisins la semaine dernière ont aussi porté leurs fruits. Hérault et Gardois, qui s'étaient montré timides sur leurs terres lors de la manifestation du 4 juin, ont très largement répondu à l'appel, le 25 juin, à Montpellier. La sauvegarde de la profession passera par l'union régional, elle n'est pas encore gagnée, mais elle pourrait bien être en marche.

L'union doit aussi se faire en amont, comme l'a rappelé Philippe Vergnes dans son discours : "Il faut dire aux groupements de producteurs que les vignerons syndicalistes de Nîmes, de Carcassonne, de Narbonne, de Béziers etr de Perpignan attendent l'émergence obligatoire d'un opérateur fort et structuré pour gagner les batailles économiques qui nous attendent". Un message que le Syndicat des Vignerons a également l'intention de faire passer au négoce.

Unis dans la colère.

Le 25 juin, l'union s'est aussi faite au-delà de la profession. Les élus, les représentants des institutions, des organisations professionnels, etc, étaient nombreux à faire le déplacement jusqu'à Montpellier pour apporter un soutien sans faille à "leurs" viticulteurs.

De cette manifestation, les vignerons n'ont pas tiré grand-chose. Ils ontpour l'instant obtenu un rendez-vous avec le ministre de l'Agriculture, lundi à Paris. Mais les réponses vont devoir arrivé vite. Car les viticulteurs sont en colère. Ils ont d'ailleurs montré face aux CRS en fin de manifestation, au jardin du Peyrou. Ils n'ont plus rien à perdre et ils disent : "Nous ne lâcherons rien !".

La nuit s'annonçait longue pour les vignerons, bien décidés à faire entendre leurs voix sur le chemin du retour.

(*) Ont appelé à manifester la chambre d'agriculture, la confédération paysanne, la Coordination rurale, le Modef, la FDSEA, les JA, les caves coopératives et les vignerons indépendants.

Source : L'Indépendant, article de Séverine Troucat.

Cordialement le Blad.