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9 mai 2010 7 09 /05 /mai /2010 09:36

RAPPEL
Le concours 2010 des vins de l'Aveyron, organisé hier matin à Candas par la chambre d'agriculture, en partenariat avec l'association La Grappe d'or, a rendu son verdict. Treize viticulteurs ont été récompensés (lire le palmarès ci-contre), sept l'étant d'une médaille d'or. Avec sa cuvée Tour Saint-Martin (Côte de Millau, rouge), Alain Caumes était le régional de l'étape. Il a décroché la lune lui aussi.
Portrait d'un vigneron qui gagne à être connu.
Alain Caumes a failli s'étrangler. Rien à voir pourtant avec une piquette saumâtre qui aurait traîné sur les tables du concours officiel des vins de l'Aveyron organisé hier matin à Candas. Non.
Il était 12 h 30, l'heure de la publication des résultats quand, pour une raison encore inexpliquée, le préposé à la proclamation

du palmarès est passé à côté de sa médaille d'or. Un oubli fâcheux vite réparé qui a toutefois gâché le plaisir de ce viticulteur installé à... Candas.
Installé n'est pas le terme le plus approprié le concernant. Avec les Caumes, il convient plutôt de parler d'enracinement. « Mon père était vigneron à Candas, mon grand-père l'était avant lui. Dans la famille, on a toujours fait du vin » , explique celui qui a repris les sept hectares de l'exploitation il y a maintenant quelques années.
Mais, aujourd'hui comme hier, la production de la cuvée Tour Saint-Martin - c'est son nom - ne suffit pas à nourrir son homme. « Après-guerre, nous avions un petit troupeau et les femmes travaillaient pour la ganterie de Millau , se souvient Alain Caumes. A présent, on valorise notre vin en produisant du miel et en proposant trois chambres d'hôte. Sans cela, on ne pourrait pas tenir. » Et ça fait trente ans que ça dure ! « On a été des précurseurs dans ce domaine, explique-t-il avant de s'extasier sur ce qui l'entoure. Ici, on vit bien. L'existence est agréable. » La cohabitation avec les autres vignerons de la commune - il y en a six au total - l'est aussi. A Candas, la concurrence a été effacée du dictionnaire. « Le maître mot, c'est la convivialité. Si un gars a besoin de matériel, il y aura toujours quelqu'un pour lui donner un coup de main. Il existe une vraie entraide entre nous. » Comme d'autres, Alain Caumes a choisi de s'associer avec la cave coopérative d'Aguessac (Vignerons des gorges du Tarn). « Ce sont des gens compétents qui savent assembler mes cépages gamay, syrah ou cabernet. » L'année dernière, 2 500 hectolitres de rouge ou de rosé ont pris corps de l'autre côté de la vallée. Et si l'on en croit le vigneron, « ce vin s'accorde parfaitement au roquefort ou aux trénels. » A fortiori avec une médaille autour du cou.
L'homme ne veut pas s'enflammer pour autant. Avec ou sans breloque, il aurait continué l'aventure et préparé le terrain pour sa succession. « J'ai trois fils. Un jour ou l'autre, l'un d'entre eux reprendra la suite. Mais je ne suis pas pressé. Je tiens encore le coup » , s'amuse-t-il.
D'ici là, d'autres millésimes auront sûrement coulé sous le viaduc tout proche.



Dominique MERCADIER
 
 
Cordialement  le Blad.

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